En se consacrant exclusivement à la culture de la spiruline depuis son lancement en 2012, l’entreprise Solis Culturae n’a cessé de se perfectionner. Plusieurs années de recherche et beaucoup d’énergie ont été nécessaires pour définir parfaitement les besoins de notre mystérieuse et fabuleuse cyanobactérie.
Aujourd’hui, le suivi permanent de la culture et une grande rigueur apportée à toutes les étapes de la production nous assurent une qualité optimale durant les huit mois de saison, de mars à octobre.
Le suivi de la culture
Dans les lacs naturels, la spiruline doit résister aux sécheresses ou au fortes dilutions de son milieu par l’eau de pluie, au manque d’agitation, aux excès de soleil, aux excès ou aux manques d’éléments minéraux, à la compétition avec les autres algues et bactéries. Elle survit grâce à sa capacité d’adaptation mais sa croissance est très aléatoire. D’autre part, sa consommation est risquée car elle peut contenir des métaux lourds, des bactéries pathogènes, ou d’autres algues toxiques.
Le métier de spirulinier consiste donc, tout en s’inspirant de la nature, à recréer un milieu de culture sain et propice à une croissance continue. Nous utilisons pour cela de l’eau potable de qualité et nous nous assurons au quotidien que notre micro-algue dispose de tous les éléments qui lui sont nécessaires.
Température, luminosité, agitation
La spiruline a besoin de lumière naturelle et de chaleur (optimum 30 à 35°C dans l’eau en journée). C’est pour cette raison que nous la cultivons sous serre, dans une région ensoleillée. La luminosité et la chaleur sont régulées grâce à des toiles d’ombrage rétractables placées au dessus des bassins et fixées à la structure des serres.
La première tâche quotidienne consiste donc à veiller à un bon maintien de la température et de la luminosité. Nous utilisons pour cela des thermomètres pour l’air et pour l’eau ainsi qu’un luxmètre. Les services météorologiques nous permettent d’anticiper au mieux ces paramètres plusieurs jours à l’avance.
Des roue à aubes agitent chaque bassin pour homogénéiser le milieu de culture et pour que chaque brin de spiruline puisse bénéficier de la lumière nécessaire.
Ph, salinité, concentration en minéraux et en biomasse
Les paramètres physico-chimiques doivent être particulièrement surveillés; ph, salinité, teneur en éléments minéraux et oligo-éléments, concentration en spiruline.
L’eau d’apport et de nettoyage est issue de forages profonds et doit être contrôlée plusieurs fois par an par un laboratoire spécialisé.
Dans les bassins, le ph est suivi en permanence l’aide d’un phmètre.
La salinité est mesurée périodiquement avec un réfractomètre.
Les éléments solubles sont mesurées en interne avec un photomètre et les analyses plus complètes sont réalisées régulièrement par un laboratoire spécialisé.
La concentration est mesurée quotidiennement à l’aide d’un disque de Secchi.
Absence d’élément indésirable dans les bassins
La production à petite échelle et sous serre permet de limiter fortement les risques de contamination, aucun traitement n’est nécessaire. Une attention quotidienne est portée sur chaque mètre carré de bassin et un suivi précis au microscope est effectué. Des analyses limnologiques des milieux sont effectuées périodiquement par un laboratoire spécialisé pour approuver que seule la spiruline se développe dans la culture. De nombreuses autres analyses sanitaires sont effectuées sur le produit fini (métaux lourd, bactériologie, hap, pesticides, toxines…).
Aujourd’hui, la plupart des spirulines commercialisées sur le marché français, y compris labellisées AB, feuille européenne, Ecocert… et quelque soit le réseau de distribution, proviennent très majoritairement de firmes implantées dans des pays où la main d’oeuvre et les nutriments sont bons marchés, mais surtout où les contrôles sanitaires sont peu contraignants. Ces cultures industrielles immenses se font à ciel ouvert.
Dans les bassins en extérieur, les contaminations de l’eau sont multiples; pollution par d’énormes quantités de poussière, guano, animaux morts, pluie… Plusieurs traitements peuvent être effectués pour limiter les contaminations bactériennes dans le produit fini. La spiruline est le plus souvent séchée par spray-drying (séchage par pulvérisation à 180°C). Ce procédé est extrêmement énergivore et altère considérablement la spiruline par pression et température excessive, ainsi que part oxydation. Nous avons opté pour un séchage à basse température qui préserve l'intégrité de la spiruline.
Traçabilité
Les responsables de culture et de récolte inscrivent chaque jour dans des tableaux prévus à cet effet, toutes les évolutions de la culture, l’ensemble des mesures effectuées, la quantité de biomasse récoltée dans chaque bassin ainsi que les quantités d’éléments minéraux apportés.