Explication

Pour expliquer un petit peu l'historique, si vous le voulez quand la spiruline a été ramenée en Europe, elle a été classée dans les aliments marins d'accord, comme une algue. Sauf que la spiruline n'est pas une algue à proprement parlé. La spiruline est une cyanobactérie et pour vulgariser on l'appelle micro-algue, mais la spiruline n'est pas marine du tout (elle ne pousse pas dans de l'eau de mer). La spiruline pousse dans de l'eau douce et donc  les intrants qui nous étaient imposés jusqu'en 2022 pour être labellisé bio — n'étaient pas du tout adaptés à la culture de la spiruline.

Donc pendant des années la filière française de spiruline a souffert de ça parce que on n'avait pas d'un intrant qui était adapté à notre produit avec la possibilité de passer bio. 

Sachez que seul un intrant posait problème, — intrant c'est un autre mot pour dire engrais — le seul intrant qui posait problème c'était l'intrant azoté. Et pendant des années, tous les producteurs en France ont utilisé de l'urée.

L'urée n'a rien de mal en soi — je veux dire qu'on peut en consommer, c'est pas très bon au goût, mais on peut en consommer comme ça. Le problème c'est que l'urée empêche la certification Bio car c'est un intrant de synthèse.

Donc on a produit par des années avec ça — en conventionnel — parce qu'on n'avait pas d'autres solutions.

Et petit à petit, des solutions commencent à se débloquer. Encore une fois c'est tout récent puisque 2022. Aujourd'hui on dispose d'un intran qui est certifiable et donc qui nous permet maintenant d'être certifié bio. Alors le problème de cet intrant là : c'est qu'il complique encore un peu plus la culture, il n'est pas optimal pour notre culture.

Toutefois nous continuons de travailler en parallèle sur d'autres solutions pour arriver à développer un intrant qui serait à la fois certifiable en bio et à la fois plus adapté à notre cyanobactérie.

Nous avons bon espoir de le développer à court terme.