Si vous avez un jour discuté avec un producteur local, vous aurez peut-être remarqué sa nette préférence pour la paillette.
Deux raisons l’expliquent : la première est une question de considération. Et la paillette donne un « visage » aliment à la spiruline tandis que la poudre et les comprimés renvoient à une image de compléments alimentaires. Ainsi le spirulinier, fermier moderne, se sentira l’égal de son voisin qui fait pousser des carottes, élève des vaches ou fait du fromage… si l’on parle de la spiruline comme d’un aliment.
Mais le plus important est que la paillette est la carte d’identité du mode de production, elle caractérise un séchage doux. Ainsi la paillette distingue la production française, plutôt orientée vers une certaine éthique des méga-productions internationales. Elle valorise le savoir-faire français, un certain rapport entre qualité et rendement, une échelle humaine, des normes d’hygiène, de la qualité des eaux, un contrat social juste.
Pour rappel, les charges sociales élevées en France sont corrélées à l’existence d’un SMIC décent, des droits aux vacances, à la retraite, à la gratuité du système de santé… Est-ce le cas pour les spirulines d’importation ?
La paillette, fleur de cette culture artisanale, incarne donc le message du « slow », de la sobriété, du local, du « travail soigné ». Vous l’aurez compris, elle est la chouchou du spirulinier tricolore.