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Spiruline Fermière
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Infos :
Sur la spiruline, un label bio-illogique ?

Dans certains pays, la spiruline est parfois prélevée à l’état sauvage, mais cette pratique n’est pas recommandée car elle est particulièrement risquée pour la santé (voir paragraphe analyses et sécurité sanitaire). Il est de toute façon préférable que ces espaces naturels où vit la spiruline depuis des millénaires soient préservés au maximum de l’exploitation.

En France, la spiruline est cultivée dans des bassins sous abris. Des serres permettent de conserver la chaleur et de protéger la culture des intempéries, des fientes d’oiseaux, des pollens, des feuilles, des animaux, de la dilution et de la pollution par l’eau de pluie. Leur structure facilite aussi l’installation de filets d’ombrage pour éviter les excès de soleil et réguler la température dans l’eau.

D’autre part, les serres limitent l’évaporation et réduisent les apports en eau.

À petite échelle, la production de spiruline n’a pas d’impact sur la biodiversité.

Sa culture se fait en circuit fermé, le milieu contenant les éléments minéraux retourne au bassin après récolte. Cette technique permet de ne pas gaspiller d’eau et de minéraux.

Elle est SANS OGM, n’a pas besoin de terre fertile et ne subit aucun traitement.

Dans les meilleures conditions, sous serre, la biomasse de spiruline peut être doublée tous les deux ou trois jours. Sa culture est naturellement la plus productive au monde en terme de protéines par mètre carré et en terme de protéines par mètre cube d’eau consommée.

Julien le Tellier, spiruculteur et gérant de Solis Culturae

Les méthodes de production utilisées par les petites exploitations nécessitent très peu d’énergie (grâce au séchage contrôlé à basse température et à la possibilité d’agiter les bassins avec seulement quelques dizaines de Watts).

  1. Des sources d’énergies renouvelables sont couramment utilisées.
  2. La culture ne nécessite pas l’usage d’engin agricole.
  3. Les sachets Kraft et les cartons recyclables sont privilégiés pour le conditionnement.
  4. Les désinfectants pour le nettoyage des outils et des zones de travail sont biologiques.

En France, à petite échelle, la culture de la spiruline est respectueuse des sols, de l’eau, de l’air, de la faune et de la flore.

Vous aurez probablement remarqué que l’immense majorité des spirulines vendues sur le marché français sont certifiées bio et arborent souvent le drapeau tricolore. Il s’agit pourtant de spirulines produites hors de l'Union Européenne.

De son côté la spiruline Solis Culturae est labellisée Haute Valeur Environnementale et Ecocert depuis 2020, ce qui est garant de sa nature écologique. Alors pourquoi notre culture, comme toutes les spirulines paysannes françaises ne possède pas encore de label bio AB ou feuille européenne ?

Rappelons au passage que les certifications BIO “garantissent” uniquement que les intrants utilisés sur la ferme répondent à leur propre référentiel, qui peut être différent d’un pays à un autre. Ces labels n’assurent en rien la qualité nutritionnelle des aliments.

Logo HVE (label Haute Valeur Environnementale)
L'équipe Solis Culturae 2020

« Dans la pratique, même sans label, les techniques de production de la plupart des producteurs paysans français restent aujourd’hui les plus écologiques et les plus bio-logiques qui soient, car nous utilisons très peu d’énergie, aucun produit de traitement ni aucun produit polluant. Les minéraux et les oligo-éléments que nous apportons sont aujourd’hui tous reconnus bio, sauf l’azote (voir plus loin) et c’est la seule raison qui nous interdit la mention BIO à ce jour… ».

La législation européenne pour la culture biologique a classé la spiruline dans la catégorie “algues marines”. Or la spiruline n’est pas à proprement parler une algue et elle n’est pas non plus issue de la mer ! C’est une cyano-bactérie provenant de lacs alcalins souvent d’origine volcanique, l'appellation micro-algue étant un nom vernaculaire plus évocateur.

Les algues bénéficient naturellement dans leur milieu de tous les éléments qui leur sont nécessaires. Or la spiruline est toujours cultivée en bassin et doit être nourrit de minéraux et d’oligo-élements.

Aujourd’hui, pour sa production BIO, l’Europe accepte uniquement l’azote d’origine végétal, même si dans la nature la spiruline se nourrit pourtant majoritairement d’azote d’origine animal. Malheureusement pour notre filière française, nous ne disposons aujourd’hui pour notre culture bien particulière, que d’urée ou d’une forme d’azote issue de compost végétal et animal.

Alors que les producteurs français se démènent depuis de nombreuses années avec les instances politiques pour trouver des solutions administratives et techniques, les produits étrangers (hors UE) bénéficient toujours du régime d’équivalence.

Ce régime d’équivalence signifie qu’une spiruline produite en Inde ou en Chine par exemple, — cultivée selon le cahier des charges “bio” du pays de production — bénéficie automatiquement du label AB et du label feuille européenne sur notre territoire !

Cela explique en grande partie pourquoi 90% de la spiruline vendue en France n’est pas cultivée localement.

La législation sur les compléments alimentaires autorise une marque à apposer le “made in France”, “qualité Française” dès lors qu’un produit est façonné et conditionné sur notre territoire. Cela même si 100% de la matière première est importée du bout du monde !

Pas étonnant donc que les marques favorisent pour la plupart un approvisionnement en produits industriels asiatiques ou américains à très bas coût.

Ces intermédiaires opèrent ainsi une marge maximale, sur le dos des consommateurs cherchant de la qualité et par ce mensonge déguisé, ils redoublent les difficultés de la filière tricolore.

La ferme Solis Culturae se situe au pied des Alpilles

Quelques explications pour mieux comprendre.

La spiruline croît dans l’eau et doit se développer dans un milieu contrôlé pour limiter les risques de contamination. Le métier de spirulinier consiste donc principalement à recréer dans des bassins sous serres, un milieu de culture qui soit sain et qui permette à notre cyanobactérie de pousser dans les meilleures conditions. Nous utilisons pour cela de l’eau potable puisée profondément, ainsi que différents minéraux et oligo-éléments.

C'est à ce niveau que les organismes de contrôle interviennent afin de décerner éventuellement au producteur la fameuse étiquette verte ornée de petites étoiles pour le logo Européen, la mention AB, etc…

Comme vu précédemment, notre seul problème reste la non conformité ne notre source d’azote avec les référentiels des organismes certificateurs.

Biodisponibilité et pollution

Deux raisons justifient le choix de ne pas utiliser les engrais azotés qui nous sont proposés aujourd’hui en BIO :

  • D’une part leur mauvaise biodisponibilité pour la spiruline qui induit souvent un taux de protéines faible et donc un taux de phycocyanine insatisfaisant.
  • D’autres part, ces engrais “polluent” les milieux de culture dans le sens où ils apportent des éléments qui ne sont pas utiles à la spiruline et qui s’accumulent dans les bassins. Leur apport impose des purges régulières. Cela signifie que des effluents qui n’ont pas lieu d’être sont générés et doivent être traités avec des procédés énergivores. Enfin, les éléments encore utiles dans les milieux purgés sont perdus et doivent être à nouveau apportés au bassin.

Ces pratiques sont donc tout-à-fait absurdes et désastreuses d’un point de vue écologique.

Comme vu précédemment, notre seul problème reste la non conformité ne notre source d’azote avec les référentiels des organismes certificateurs.

Comme la plupart de nos confrères producteurs en France, nous refusons de sacrifier la qualité et l’éthique de notre production dans le seul but d’obtenir une étiquette qui, en ce qui concerne la spiruline, n’a d'intérêt que commercial.

Nous préférons à ce jour utiliser de l’urée technique comme source d’azote et par la même occasion un peu de CO2 à la culture. Il s’agit de petite billes composées des éléments azote, carbone, hydrogène et oxygène figés entre eux pour être transportés et dosés facilement. Une fois dans les bassins, l’urée apporte l’azote et le CO2, deux éléments dont la spiruline a le plus besoin (de la même façon que tous les êtres qui utilisent la photosynthèse), l’hydrogène s’associe à l’oxygène pour former de l’eau. C’est un intrant propre, parfaitement assimilable par la culture, qui ne génère donc aucun rejet.

L’urée est très utilisée dans l’agriculture, l’alimentation animale et l’industrie agroalimentaire. Elle est non polluante et non toxique lorsqu’elle est utilisée à bon escient (en circuit fermé dans notre cas). C’est une molécule très commune que l’on retrouve notamment dans le corps humain où elle intervient dans de nombreux processus métaboliques, comme pour l’excrétion d’azote par exemple (urine).

En résumé, même si l’urée n’est pas un engrais certifié “biologique” dans le sens où elle n’est pas directement puisée dans la nature, elle n’en est pas moins pour l’instant l’intrant le plus propre et le plus adapté à notre culture que nous pouvons utiliser.

Depuis le troisième trimestre 2020 et pour répondre aux impératifs de certains de nos partenaires, le G.A.E.C. Solis Culturae est labellisé ECOCERT sur une partie de sa production. L’urée sera donc dans ce cas remplacée par du sulfate d’ammonium d’origine naturelle. 

Notre spiruline éco-certifiée restera identique, seule l’étiquette pourra évoluer.

 “A l’heure actuelle, les spirulines labellisées bio, très majoritairement industrielles et produites hors UE, sont très rarement de qualité nutritionnelle satisfaisante. Le taux de protéines à lui seul est un bon indicateur de qualité, il doit impérativement être supérieur à 65%.”

Le commerce ne fait pas de sentiment, sans label bio, beaucoup de magasins, de distributeurs ou de pharmacies préfèrent purement et simplement tourner le dos à la production paysanne et proposer des produits certifiés, dotés d’une communication offensive. Et quelle qu’en soit leur provenance, pourvu que ces produits se vendent facilement. Ceux-là l’ont bien compris, pour une majorité de consommateurs : “si c’est bio c’est forcement mieux ! pas besoin d’en savoir d’avantage…”

Faire le choix de privilégier la qualité et le bon sens écologique est un choix très lourd de conséquence pour les fermes françaises.

A l’heure actuelle, l’immense majorité des spirulines (ou plus souvent poudres vert-jaunes en gélules portant la même dénomination…) arrivent des quatre coins du monde par containers. Un nombre infini de marques se crée chaque année et inonde le marché de dizaines de tonnes de produits industriels, tous “parfaitement BIO” et parfois même “cueillis de façon ancestrale dans les lacs les plus naturels de la planète, à 4000 mètres d’altitude…” si l’on devait en croire ce qui est écrit sur la boîte !

Vous l’aurez compris, le marketing impose violemment sa dictature et son ridicule aussi bien dans la spiruline que dans toute autre chose.

Le fait que le marché européen soit largement tenu par les produits chinois et indiens notamment, est un fait. Mais cela ne serait pas si grave si ces produits bénéficiaient de la même transparence que celle que l’on impose aux produits français. Hors, s’il n’est déjà pas toujours facile de connaître leur provenance, il devient encore bien plus compliqué de savoir dans quelles conditions ces spirulines sont vraiment cultivées et quelles sont leurs réelles valeurs nutritionnelles.

Pour rappel, la spiruline est une cyanobactérie qui pousse dans l’eau. Comment peut-on consommer ou faire consommer à ses enfants un aliment dont on ne sait rien de la fabrication ni des critères d’hygiène en vigueur dans le pays d’origine ?!  

Au delà de ça, il est aussi nécessaire de considérer la pollution causée par ces importations massives et les dommages sur notre économie et sur la société de façon plus générale.

Il est urgent de remettre du sens dans cette affaire en consommant des produits cultivés localement ! Allons à la rencontre des producteurs proches de chez nous, mangeons des produits sains et soutenons une agriculture qui en a bien besoin !

Vous l’avez compris, la plupart des spiruliniers qui ont fait le choix de la qualité, de la sécurité et du respect de l’environnement, doivent pour l’instant faire le dos rond face à un marché de plus en plus sauvage.

Toutefois, nous ne comptons pas en rester là et nous recherchons depuis plusieurs années, avec différents acteurs de la profession, une solution technique qui réponde à nos besoins. Les choses avancent et ces efforts communs nous ont permis de trouver une alternative à l’urée qui soit véritablement bio ET écologique. Malheureusement, nous butons pour l’instant sur un problème d’approvisionnement.

Nous continuons les démarches activement au niveau national pour que tous les producteurs qui le souhaitent puissent bénéficier de cette avancée le plus rapidement possible.

Par souci de transparence et pour échanger avec les clients, les fermes paysannes en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM sont généralement ouvertes au public. Les producteurs sont présents pour répondre à toutes les interrogations et présenter leur pratiques de culture.

Notre spiruline se lève avec le chant du coq